Résumé

Appartient-il au philosophe de fixer strictement la compréhension de notre concept d’art, ou doit-il limiter sa tâche à celle d’une clarification de ses usages ? À cette question, les textes de Jean-Pierre Cometti réunis dans ce volume répondent en choisissant la voie d’une esthétique « minimale », qui renonce aux vertiges de l’ontologie et aux ambitions définitionnelles de la philosophie analytique de l’art, tout en prenant acte du caractère caduc des grands récits spéculatifs hérités de l’esthétique idéaliste ou des mirages de la déconstruction. Sa méthode consiste à localiser et éclairer les présupposés d’un « malentendu » persistant, dont l’origine est située dans la logique des conceptions esthétiques qui séparent les œuvres d’art de la trame sédimentée et complexe de l’expérience, et tendent à faire de l’art un domaine autonome, comme magiquement institué en dehors de nos formes de vie. Qu’il prenne pour cible l’intellectualisme abstrait du jugement de goût kantien, l’historicisme hégélien de Danto ou celui de Jerrold Levinson, la tendance à la réification de propriétés esthétiques, le fétichisme et le cynisme de l’art contemporain et de son marché, ou les confusions entre discours philosophique et discours critique, Jean-Pierre Cometti élabore ici un néopragmatisme radical inspiré à la fois par John Dewey, Richard Rorty, le fonctionnalisme de Nelson Goodman et la philosophie des jeux de langage du second Wittgenstein. Son livre s’attache de façon inédite à dessiner les contours d’une esthétique de l’usage, envisageant l’art dans ses modes d’emploi anthropologiques et dans ses activations multiples plus que dans des objets ou des substances.

préface par Olivier Quintyn

Sommaire

L’esthétique minimale de Jean-Pierre Cometti: vers une anthropologie pragmatiste de l’usage. Préface par Olivier Quintyn I
Avant-propos 1
1. Un nouvel hédonisme?  3
2. Les fruits de la passion 19
3. L’art et ses fétiches  39
4. L’argent n’a pas d’odeur  55
5. Le don de rien  71
6. La peur des masses  83
7. La critique est-elle aisée? 101
8. Les cyniques 115
9. L’esprit n’a pas d’esprit  123
10. Les aléas de l’histoire 133
11. Miracles et mirages de l’ontologie  157
12. L’identité des oeuvres d’art 169
13. Mais y a-t-il des oeuvres d’art? 181
14. L’avenir de l’esthétique 195
Bibliographie  219
Index des noms  222

Presse

  • « L’art sans qualité », par Florent Coste

    « Si l’art contemporain persiste à susciter le rejet et l’incompréhension, c’est, plaide J.-P. Cometti, en raison d’un préjugé essentialiste. En vérité l’œuvre d’art n’est pas un objet clos, calme bloc ici-bas chu, mais événement et performance, toujours

    www.laviedesidees.fr 24 mars 2010

  • recension dans La Force d'un malentendu, par Mathieu Imbert

    « L’éditeur Questions théoriques a publié La Force d’un Malentendu, essai sur l’art et la philosophie de l’art, ouvrage de Jean-Pierre Cometti, philosophe et enseignant en philosophie et en esthétique à l’université de Provence, ancien responsable de la c

    Bloc-notes de l’Institut français de Naples 1 février 2010

  • « L’art de la philosophie de l'art », par Christophe Domino

    « Jean-Pierre Cometti interroge la validité des thèmes dans la philosophie de l'art » · à propos de La Force d'un malentendu. Essais sur l'art et la philosophie de l'art

    Le Journal des arts 8 janvier 2010

    JPG (4,6 Mo)

Caractéristiques

Editeur : Questions Théoriques

Auteur(s) : Jean-Pierre COMETTI

Collection : Saggio Casino

Publication : 5 novembre 2009

Edition : 1ère édition

Intérieur : Noir & blanc

Support(s) : Livre papier

Poids (en grammes) : 215

Langue(s) : Français

EAN13 Livre papier : 9782917131022

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